ASC Ducos - Handball Club

Jacobsen, bien joué l’artiste !

L’équipe de France masculine termine à la 3ème place de cet évènement derrière un beau champion du Monde, le Danemark et une nation qui confirme, Norvège !

Finir avec une médaille autours du cou, qui plus est en disposant d’un des deux pays organisateurs est une performance magnifique que nous devons apprécier et saluer ! C’est tout simplement magnifique.

Et notre exigence des résultats de notre équipe nationale ne doit en aucun cas faire place à un sentiment de déception au risque de négliger à tort, le niveau extrêmement relevé des nations en compétition.

Certainement comme vous, j’ai regardé avec beaucoup d’attention un nombre important de matchs et à l’heure du bilan, je dois admettre une dimension physique de plus en plus présente dans l’engagement des joueurs de tous horizons.

Ainsi les rencontres se sont enchaînées avec un tronc commun à toutes les équipes, des défenses très compactes, très mobiles, très rugueuses et des attaques avec pléthore de déclenchements s’appuyant sur des joueurs perforants et performants !!!

Dans ce contexte, je constate une marginalisation du projet de jeu proposé par le sélectionneur Danois Nikolaj Bredahl Jacobsen qui s’est attaché à simplifier de manière déconcertante son jeu d’attaque placée.

Un déclenchement unique (1), soucieux de la distance et de l’évitement du contact avec les défenseurs, une accélération de la vitesse du ballon sur 1 ou 2 passes à la précision chirurgicale et des réceptionneurs parfaitement dans le timing du mouvement …

Bravo Monsieur ! En sortant des clichés du handball moderne, en étant capable d’inventer un jeu parfaitement adapté aux qualités de vos joueurs, en étant capable de faire adhérer tous les éléments de votre équipe à ce projet (à priori simpliste), vous avez laissé à tous vos adversaires un terrible sentiment d’impuissance à contrer votre attaque.

Mais cette leçon va-t-elle conduire les sélectionneurs à tenter d’inventer plutôt que de reproduire, à créer plutôt que de reconditionner ?

Personnellement je le souhaite, parce que pour ma part, 40 ans d’ « Espagnoles », 30 ans de « Yago » ou ce qui en découlent, 1 heure de lutte gréco-romaine dans les 6/9 m sont autant de raisons pouvant me faire venir à bout de mon intérêt pour les matchs de haut niveau !

(1) En l’absence de gaucher sur le poste 2 du flanc droit de son équipe, Jacobsen a trouvé une solution de génie en positionnant son ARD à la fin du déclenchement dans l’espace de jeu du 1/2C. Ce dernier se décalant vers l’ARG et le PVT occupant l’espace 2-3 / 1-2 du côté droit, toute la latitude est donnée à l’ARD (droitier) d’attaquer le secteur droit par une course longue (vitesse) externe. L’autre option de l’ARD étant de se replacer sans ballon légèrement sur le flanc droite pour jouer dans son couloir direct en décalage ou transmettre rapidement à l’ailier droit pendant que le PVT enclenche un déplacement vers le centre.

J&FD